John Cassavetes
John Cassavetes fait partie du cinéma indépendant comme Joras Mekas, Shirley Clarke, Denis Hopper, Martin Scorsese, Milos Forman, Stanley Kubrick.
Cassavetes finance lui-même ses films. Il monte et tourne chez lui au domicile familial avec un budget très limité : il ira même jusqu'à hypothéquer sa maison. Ses techniciens et ses acteurs sont récurrents, notamment sa femme Gena Rowlands.
Tout le monde se connait et travaille ensemble depuis longtemps. Les tournages sont très longs : environ un ou deux ans.
Pour la réalisation du film Shadows, J. Cassavetes passe une annonce à la radio : "si chaque auditeur m'envoie un dollar, je fais un film sans contrainte budgétaire". Le lendemain il se retrouve avec plusieurs milliers de billets de 1 dollar.
Il s'agit d'un psychodrame version américaine (cf. Jean Rouch). Une fiction qui interagit avec la réalité, les personnages ont gardé les noms des acteurs.
Le film tente de tirer des conclusions entre les noirs et les blancs alors même que le racisme est très tabou aux Etats-Unis. Le pays est en rédemption mais encore très discriminatoire.
John Cassavetes utilise la méthode de l'actor's studio qui est à son apogée dans les années 50, basé sur les écrits de Stanislavski "la formation de l'acteur". (Marlon Brando en sort).
Il s'agit de faire une grosse recherche psychologique sur le personnage de la part du comédien. L'acteur s'imprègne énormément de son personnage : penser, vivre comme lui. Une fusion se créée entre personnage et acteur.
Ils sont libérés du cadre : ils jouent comme au théâtre. La caméra va perdre l'acteur..et le suivre.
Les films sont très travaillés afin de favoriser l'improvisation.
Pour Shadows les acteurs sont des étudiants en arts dramatiques et le film parle de leur rapport à la vie.
Les acteurs jouent comme dans la vie, et non pour la caméra. Le spectateur est sur le qui-vive.
La caméra n'existe plus. Il n'y a pas de découpage classique : beaucoup de flous, la caméra a du mal à faire le point.
Il y a une hyperactivité des corps, un jeu théâtral.
A voir :
Shadows - 1959
Faces - 1968
Husband - 1970
Une femme sous influence - 1974
Meurtre d'un bookmaker chinois - 1976
Opening night - 1978
Gloria - 1980
Love Streams - 1983
Bonjour Hermine, bienvenue dans la blogosphère et merci de ton inscription au challenge Dragon 2012. Bonne continuation de ton blog et bon challenge ! A bientôt.
RépondreSupprimerJ'ai vu "Une femme sous influence" Super !
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